IAIN Ϟ Waka waka hé hé. Zamina mina Zangaléwa.

La nuit dominait le ciel estival. L’alcool coulait à flot, la musique domptait les corps des personnes dans la salle. Un groupe de personne dans un coin sombre s’échangeait une bouteille et fumait quelques merdes. Une soirée digne de ce nom pour eux. Iain et Calypso quittèrent le groupe pour rejoindre leur voiture. Pourtant la jeune fille ne semblait pas apprécier son idée de prendre le volant. « Iain ! Ce n’est vraiment pas raisonnable de prendre la voiture ! » Tout inquiète. « Fais-moi confiance ! Allez monte ! » Et sans contester les dires de son petit-ami, la dénommée Calypso monta dans le véhicule. C’était parti pour un quart d’heure de trajet. Elle avait sûrement raison, ce n’était pas raisonnable. Ils avaient bu, ils avaient fumé autre chose que de la nicotine et pourtant, les voilà en route. Il faisait noir, les routes étaient désertes et Iain roulait à vive allure. Sa petite amie installée à côté de lui ne semblait pas rassurée et lui disait de ralentir et même de s’arrêter, que tout ceci était fou de prendre le volant alors qu’il n’était pas en état de conduire. Il n’en faisait qu’à sa tête. Le jeune homme fut ébloui par les phares d’un camion qui venait en face d’eux et inconsciemment, il perdit le contrôle de son véhicule. La panique et la peur étaient palpables dans la voiture et cette dernière rencontra violemment un arbre. Plus de peur que de mal ? Sûrement, peut-être… ou pas. Les deux personnes ne bougèrent plus et le conduire du camion accourut vers le véhicule accidenté. Accident mortel, accident grave ou accident bénin ? Nul ne pouvait nous le dire, ni même ce camionneur qui appela alors les urgences. Les urgences, les policiers étaient présents plusieurs minutes après l’appel. Les deux jeunes gens furent conduits alors à l’hôpital le plus proche. Les urgentistes présents sur les lieux se mirent tous à contribution pour réanimer les deux amants.

Cela faisait plusieurs heures qu’ils étaient entrées. Chacun de leur côté, les parents de Calypso et Iain étaient là, assis chacun de leur côté aussi dans la salle d’attente à attendre le verdict d’un des docteurs. Un premier docteur vint au niveau des parents de la jeune fille, le silence régnait alors en maître. L’homme d’un âge mûr joua avec ses mains avant de prendre la parole : « Ils sont sortis d‘affaire. ». La mère de Calypso s'effondra en larmes dans les bras de son mari qui essayait de cacher sa colère envers l‘homme étant responsable de l‘accident de leur fille. « Prend tes affaires Calypso, nous quittons New York. Je t‘interdis de revoir Iain. ». Ainsi, les parents de Calypso quittèrent l’hôpital avec elle. Concernant Iain il était allongé sur son lit, ses paupières s’ouvrirent petit à petit laissant apparaitre ses parents qui étaient assis à côté de lui. « Où est Calypso ? Je veux voir Calypso ! » Calypso, sa préoccupation première. Celle qui l’aimait, celle à qui il pourrait bâtir un empire. Oui, mais voilà l’empire s’effondra tel un château de carte. Plus une carte de debout, tout est devenu poussière. Le jeune homme prit les quelques forces qui lui restaient et essaya tant bien que mal de se dégager de ce lit et d’avancer vers la porte tout en répétant cette même phrase : « Laissez-moi voir Calypso ! » Dans les couloirs blancs de l’hôpital, Iain aperçut à quelques mètres de sa chambre, elle était vide. Sans vraiment réfléchir aux conséquences de son acte, le jeune homme accourut vers les deux personnes. Les larmes montaient petit à petit et d’une voix tremblante, il essaya de prononcer quelques mots : « Je suis… dés…désolé de ce qu’il s’est passé ! Tout ça est de… de ma faute … J’aurais dû l’écouter ! Laissez-moi la voir s’il vous plait ! Je veux voir Calypso! S’il vous plait ! ». A ses paroles, le jeune Iain chercha alors une réponse. Pourquoi ne le laissèrent-ils pas aller voir Calypso ? Pourquoi, oui. Cette question vint s’imprimer sur le bout de ses lèvres.