LUCA - Tais-toi, tu pourrais donner mal à la tête à un doliprane.

« Papa, elle est où maman ? » La petite fille venait de rentrer d'un week-end chez ses grands-parents paternels et sa mère n'avait pas été là pour l'accueillir ce qui était assez étrange. Mais elle avait penser qu'elle était peut-être partie faire des courses ou rejoindre l'une de ses amis pour une séance de shopping comme elle en avait l'habitude. Mais cela faisait presque trois heures maintenant et elle aurait du déjà être de retour. Du haut de ses sept ans, Luca était loin d'être une petite fille idiote. « Viens-là ma chérie... » C'est avec une certaine appréhension qu'elle s'approcha de son père et se hissa sur ses genoux, il n'était jamais très présent, mais il avait toujours été présent quand il le fallait. En voyant son regard et son visage triste, elle compris que quelque chose n'allait vraiment pas. Un léger souffle d'air caressa ses cheveux avant que la voix de son père ne se fasse entendre. « C'est à cause de cela que je t'ai envoyer chez papy et mamie ce week-end... Parce que ta maman est partie. » Les yeux de Luca se remplirent immédiatement de larmes à l'entente de ses mots, elle était partie sans elle et sans lui dire au-revoir. « Elle va revenir quand ? Parce que je suis son bébé, elle l'a toujours dit. » Un nouveau soupir traversa les lèvres de son père et elle se redressa un peu plus pour poser ses mains sur ses joues et planter son regard dans le sien. Il y avait toujours eu quelque chose d'inquiétant dans les iris de son géniteur, un éclat qui lui était pas inconnu mais sur lequel elle n'arrivait pas à mettre un nom. Il posa un baiser sur son front pour couper le lien visuel et repris la parole en la serrant contre son torse. « Luca... Maman ne reviendra pas... Je... Elle est partie au Paradis, rejoindre les anges. » Alors qu'elle laissait les larmes couler sur ses joues, la petite fille regarda une photo de sa famille qui trônait sur le meuble à proximité d'eux. Ils étaient tous heureux, mais ce n'était plus que du passé maintenant.

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Le silence était de plomb dans la demeure de la famille Winsborrow, seul un léger bruit presque imperceptible venait d'une pièce du second étage de l'immense maison. Dans cette pièce qui n'était autre qu'une chambre, une jeune fille d'approximativement quinze ans était allonger sur son lit en train d'écrire tout en fixant un livre ouvert devant elle. Ce n'était pas ce qu'elle aimait faire de ses samedi après-midi, mais son père lui avait demander de travailler ses cours avec un peu plus d'insistance si elle ne voulait pas se retrouver dans un établissement privé. Cela serait le comble pour elle de se retrouver là-bas, loin de cette ville, de cette maison mais surtout de ses amis dont elle était plus que proche. Ils étaient comme une sorte de famille à ses yeux. Puis rien n'était facile à cause de cette femme que son père avait rencontrer et qui avait élu domicile chez eux depuis quelques semaines. Aux yeux de Luca ce n'était qu'une opportuniste qui n'en avait qu'après l'argent de son pauvre géniteur qui ne voyait rien du tout, trop amouracher de cette pimbêche brune qui avait eu certainement recours à la chirurgie esthétique. Alors qu'elle allait se pencher à nouveau sur ses exercices de mathématiques la vois criarde de sa "belle-mère" retentit en résonnant dans la maison. Son prénom dans sa bouche était une horreur, mais elle ne voulait pas l'entendre une seconde fois et elle sortit précipitamment de sa chambre avant de s'approcher de l'escalier pour savoir ce qu'il pouvait ce passer. Il y avait un jeune homme un peu plus âgé dans le vestibule et un petit sourire vint sur ses lèvres. Dans le même lycée qu'elle, c'était un bon élève mais contrairement à beaucoup sa famille n'avait pas réellement de moyen. « Qu'est-ce qu'il y a Franny ? » Un faux sourire innocent vint sur ses lèvres après qu'elle est poser la question. Le jeune garçon avait son regard poser sur elle et sembler un peu étonner de son comportement. « C'est Frances... Ce jeune homme est ici pour savoir s'il peut convenir pour le travail de jardinier. J'aimerais que tu t'en occupe, j'ai rendez-vous à l'institut de beauté et tu sais que je n'aime pas être en retard quand c'est quelque chose d'important. » Luca soupira ouvertement. « Papa avait demander à ce que tu t'en occupe. » « Mais il n'est pas ici et comme je fait figure de parent, tu doit m'obéir. » Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et sortit de la maison comme une fusée en laissant Luca seul avec le jeune garçon qui devait ce demander où il était tomber. Descendant les escaliers en râlant, elle arriva devant lui et décidé qu'il n'y était pour rien et que sa mauvaise humeur pourrait revenir plus tard. « Je suis Rùben. » « Je sais, moi c'est Luca. »

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Enceinte, ce mot résonnait dans la tête de Luca qui tenait dans ses mains un test de grossesse qui lui indiquait son état. C'était une bonne surprise, elle ne pouvait pas le cacher, mais comment allait-il le prendre. Sa réaction serait pour dans quelques minutes quand il arriverait pour faire les quelques travaux dans leur jardin et elle appréhendait de plus en plus. Cela faisait maintenant près de sept ans qu'ils avaient appris à ce connaître et presque cinq qu'ils formaient un couple complètement atypique. Mais allait-il être prêt à avoir un enfant ? Sa condition familiale n'était pas facile, avec sa mère malade et le fait qu'il devait tenir la maison et aider ses cadets. Une bouche de plus à nourrir ne serait pas quelque chose d'agréable à proprement parler, même si elle savait qu'elle pourrait compter sur son père et son argent. Il ne l'a laisserait pas dans le besoin, surtout pas avec un jeune enfant sur les bras. Perdu dans ses pensées, elle sursauta légèrement quand elle entendit le bruit de la porte et une vois l'appeler, il venait d'arriver. Soupirant, elle passa un coup de brosse dans ses cheveux avant de se regarder dans le miroir qui lui renvoya un reflet presque normal de sa personne. « Hey ma belle, comment est-ce que tu va ? » Une fois en bas des escaliers elle s'approcha de lui avec un petit sourire et déposa un baiser sur ses lèvres qui était toujours aussi tentante. Il y avait quelque chose en lui qui l'attirait toujours autant après ces années passer. A lui seul, il était devenu un peu son univers. Luca lui répondit qu'elle allait bien avant de l'emmener dans la cuisine où elle imaginais que la nouvelle pourrait mieux passer. Elle leur servit un verre avant de s'installer sur un des tabourets autour de l'ilot central. « Je dois te dire quelque chose, ce n'est pas facile, mais je ne vais pas m'amuser à tourner autour du pot... On va avoir un bébé, je suis enceinte. » Elle baissa son regard prenant peur, elle aurait pu avoir un peu plus de délicatesse. En sentant une main caresser son dos et remonter jusqu'à son visage, elle eu un petit soupir de soulagement et releva légèrement les yeux. Il l'attira à elle et un petit rire passa ses lèvres. « On va y arriver, je te le promet. Ce sera peut-être pas facile, mais nous serons une famille. » Et elle l'avait cru, naïvement.

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Aujourd'hui, Luca vit seule dans la grande maison de son enfance. Enfin pas totalement si on compte son petit garçon de tout juste trois mois qui illumine son existence depuis sa venu au monde. Son père qui s'est remercier avec cette Franny de malheur à décidé de rejoindre la grande ville pour ses affaires et lui à laisser la demeure pour qu'elle soit à l'abri avec sa prgéniture. Mais ce qui lui manque le plus c'est la présence de Rùben, lui qui avait dit qu'il serait là pour l'aider et qu'ils deviendraient une famille. Il est partie lors de son quatrième mois de grossesse, sans donner de raison et sans même prendre la peine de lui dire au-revoir. Pour le moment elle s'occupe d'Arthur et envisage de reprendre ses études dès la prochaine rentrée pour obtenir au plus vite son diplôme. Ce qu'elle ne sais pas c'est que son père la manipule depuis sa plus tendre enfance et qui si Rùben n'est plus avec elle, c'est en partie de sa faute.