(m) ANDREW GARFIELD ♣ Une femme repousse parfois ce qui la charme le plus.

Penelope et Frankie se sont rencontrés au cyber café, lieu où travaille la demoiselle en tant que serveuse. Elle était simplement venue prendre sa commande, et comme bien souvent le jeune homme s’est amusé à la séduire. Pas grand-chose, un sourire, un clin d’œil… Et Penny en a perdu ses moyens, elle a bien failli renverser le contenu de son plateau (c'est-à-dire des tasses vides). Ce qui a fort bien amusé le jeune homme, et charmé aussi. Il la trouve ravissante, attendrissante, il aime son sourire et sa maladresse. Et de là, Frankie a commencé à venir presque tous les jours, juste pour la voir. Il est toujours ravi quand c’est Penny qui vient prendre sa commande. Quand il s’agit de quelqu’un d’autre, il prétexte n’avoir pas encore choisi, juste dans l’espoir que ce soit elle qui vienne la fois suivante. Il lui parle, mène la conversation, essaye d’en savoir plus sur elle, mais Penny en dit peu. Elle est réservée, et le travail c’est le travail. Son patron n’est pas un saint homme, et s’il voit qu’elle batifole plutôt que de travailler, il risque de la renvoyer. Pourtant ce jeune homme lui plait bien, il la met dans tous ses états. Elle devient maladroite, maladivement maladroite. Ne sachant plus quoi dire, renversant tasses et couverts, elle se prend même les pieds dans les chaises ! Sa meilleure amie la pousserait sûrement à sortir avec lui, mais à chaque fois que lui vient cette pensée, Penny repense à son frère. Elle doit s’occuper de lui, et du coup elle s’interdit toute sorte de loisirs. Et Frankie a bien compris que quelque chose dérange la demoiselle, et que c’est pour cette raison qu’elle n’accepte aucun rendez-vous avec lui ; mais ce n’est pas pour autant qu’il s’avouera vaincu. Pour une fois qu’il rencontre une fille qui lui plait vraiment, il s’accroche. Comme on dit, qui ne tente rien n’a rien.