Si vous parlez à dieu, vous êtes croyant. S’il vous répond c’est que vous êtes schyzo.

De Jullian à Ireland… encore !
Bordel mais qu’est-ce que tu fous ? Tu es où ? On avait dit deux mois, ça fait deux mois que je t’attends en Amérique et crois moi le temps passe trop lentement quand tu es pas là…C’est ta mère c’est ça ? Elle n’arrive pas à te laisser partir… elle va me rendre folle ta mère, elle n’a pas confiance en moi ? Ou alors tu es comme tu as toujours été, menteuse de première et tu ne comptes pas rejoindre ton meilleur ami en Caroline du Sud où on se les pelles ! Ouais bon j’exagère, il fait beau, plus qu’à Londres en tout cas, je suis sûr qu’il flotte à la maison… je me trompe ? Non sérieux allez viens, tu as besoin de changer d’air, ton père est en prison tu y peux quoi ? Quedal, ne perd pas de temps avec lui… s’il te plait. Ah ouais en fait au passage, j’ai oublié ma brosse à dent si tu pouvais me la ramener.

D’Ireland à Jullian.
Jullian décidemment tu ne vas jamais rien comprendre à la vie toi. Pauvre débile ! Je t’ai dis que j’allais venir, je viendrais… mais laisses moi le temps, mon père sort dans deux semaines, tu peux bien attendre encore non ? Je compte le voir, il m’a manqué pendant seize ans de ma vie et je veux essayer de rattraper le temps perdu… Et fous la paix à ma mère en ce moment elle fait une dépression active parce que mon tordu de frère veut lui aussi se barrer aux USA. T’y crois toi ? On est la famille idéale qui ne cherche pas d’emmerde, une femme avec deux gosses sous le bras : exemplaire, et bien non, elle nous fait une dépression de dernière minute. Je la préférais avant quand elle pétait le feu et qu’elle me donnait tout ce que je voulais pour faire plaisir à sa fille chérie… Les clopes sont moins chers aux Etats-Unis ?
PS : Ta brosse à dent… verte là ? Trop tard, le chien l’a prise.

De Jullian à Ireland : Comment ça ma brosse à dent c’est le chien qui l’a ?
Loulou, mais qu’est-ce que je vais faire de toi… ton frère… il rapplique ? Ah non mais non, on avait dit tous les deux, je ne veux pas le voir dans ta valise. Tu te souviens de la fois où on était tranquille tous les deux dans le meilleur café de la ville et lui, tranquille il se ramène ? Et ne me dit pas que c’était parce qu’à l’époque tu étais hyper fragile, petite et insouciante parce que c’est faux. Tu n’as jamais été fragile, enfin j’ai toujours admiré ton courage et ta force… comment tu fais sérieux ? Au fait, y’a des beaux garçons pour toi ici, enfin on sait très bien que le plus beau c’est moi mais… je pense qu’il y en a un ou deux qui devraient te plaire. Si tu crois toujours en l’amour.

D’Ireland à Jullian.
J’ai rayé les mecs de ma vie, pour le moment. Ca été un désastre tu as bien vu mon premier petit ami, j’avais treize ans faut dire que je m'y suis pris jeune. Il avait…dix sept non ? Mais qu’est-ce qu’il était canon. C’est à cause de lui que je fume aujourd’hui, donc une mauvaise fréquentation en soit je l’avoue. Mais tu sais, je ne viens pas en Amérique pour me trouver un mec, je viens d’abord en Amérique pour le boulot…. Je ne t’ai pas annoncé. Je suis prise ! Je suis prise dans l’école que j’tai parlé. L’art de la scène, haha je suis déjà excitée d’avance. Tu verras quand je vais devenir célèbre, tu seras fière de moi Juju ! Enfin un projet qui dure pour moi. Un rêve qui va se réaliser, ce n’est pas trop tôt j’ai envie de te dire. Quand j’étais petite je rêvais de pouvoir monter ma propre troupe, travailler pour le septième art, voir des artistes monter sur scène, créer… tout ça c’est moi. Je suis heureuse si tu savais.

De Jullian à Ireland.
Une passion que tu as depuis tes cinq ans je crois, quand tu as vu ton premier film au cinéma et qu’est-ce que tu as pu me gonfler avec ça… en tout cas, ça te convient mieux que l’école hein ? Tu n’a jamais aimé ça, les études et pourtant tu pars pour de longues années à te mordre les doigts. Mais ca te ressemble. Ton frère te soutien j’en suis persuadé et ta mère et bien… c’est ta mère quoi. Une enfance heureuse, une adolescence des plus compliquées … comme moi quoi. Je n’ai jamais trop compris ta mère, elle est bizarre. Elle t’a aimé, quand tu étais ado elle t’interdisait de sortir, en même temps vu comment tu revenais chaque soir après une fête ça pouvait se comprendre. Je me souviendrais toujours de la fois où tu t’es étalé dans la salle à manger parce que tu étais bourrée. Quel souvenir et tu n’avais que quinze ans ! Bravo, vraiment.

D’Ireland à Jullian.
Bon tu as raison, ça sert à rien d’attendre mon père je rapplique ! Dix sept ans et cinq valises sous le bras tout ça pour te rejoindre… qu’est-ce que je ferais pas pour mon meilleur ami hein ? Mon frère vient, mais il s’est trouvé un appartement ne t’en fais pas. Et au fait ta famille… elle te laisse vivre seul ? Impressionnant je dois dire. Allez, à très vite mon coco. Et au fait… on va bientôt fêter nos dix huit ans d’amitié, ça se fête !