Robin ♌ Je vais me suicider avec des yaourts périmés.

Chapitre 1 ✗ I can’t help myself from looking for ya

« Bon tu as bien compris Robin.» Je levai mes petits yeux vers ma mère, qui avait déjà vêtu sa blouse d’infirmière. J’admirai ma maman, elle travaillait très dure pour me payer mes cours de danse. Pourtant je pouvais arrêter, je n’avais que six ans je n’étais qu’au tout début. Mais maman tenait à ce que je continue mes cours, et elle disait que l’argent n’était pas un problème. Les trucs de grand ça me dépasse, je ne comprends rien à leur histoire d’argent. Oncle Sammy –le frère de maman- disait que c’était comme ça, je comprendrais quand je serais grande. Pour moi la vie serait plus simple s’il n’y avait pas de dollars ou je ne sais quelle monnaie. « Oui maman. » dis-je un sourire malicieux peint sur le visage. Maman attacha ses cheveux blonds avant de lancer un regard vers son frère. Je plongeai mon nez sur mon dessin où apparaissait maman, oncle Sammy et mon papa –que je ne connaissais pas-. Le parfum sucré de maman vint me chatouiller les narines. Elle déposa ses lèvres sur mes cheveux. « Ma puce qui est ce monsieur près de maman ? » Je continuais de dessiner ou plutôt de colorier. Ne préférant pas quitter des yeux mon dessin. « Ben c’est papa. » La main douce de maman vint caresser mes cheveux, elle disait souvent qu’il était en déplacement ou qu’il était bien trop occupé pour venir me voir. « Ma puce tu ne devrais pas le dessiner. » D’un coup je levai les yeux vers ma mère, les yeux remplis d’incompréhension. Encore des histoires de grand je suppose, c’est nul d’être grand et petit. « Pourquoi ? » Elle prit une grande inspiration, jeta un regard furtif vers son frère. Un sourire compatissant venait d’apparaitre sur son visage. « Je ne veux pas que tu souffres ma puce, le dessiner ne le fera pas apparaitre. » Pourquoi maman se montrait si dure d’un coup, je regardai oncle Sammy qui était encore plus abasourdi que moi. « Mais… » Maman prit le dessin légèrement agacée, je ne comprenais plus rien. « S’il te plait Robin essaie de comprendre, ton papa est très occupé. Je ne veux pas que tu te fasses de faux espoirs. » Je me levai d’un coup jetant les crayons de couleurs au sol. Je me mis à courir jusqu’à ma chambre, mais la voix de mon oncle me stoppa dans le couloir. Ils devaient être persuadés que je me trouvais dans ma chambre. « Gillian il faut lui dire. » J’entendis le briquet s’allumait maman avait une fâcheuse tendance à fumer quand elle est nerveuse. « Hors de question, elle sera détruite après ça. Tu me vois lui dire écoute ma puce, ton père a une autre famille qu’il aime plus que toi. » Un soupir, puis le cendrier cognant la table basse. « Montre lui au moins une photo de lui. » « J’aurai du lui dire qu’il était mort. »

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Je venais de m’assoir tranquillement à mon pupitre, nous étions en récréation et nous avions la possibilité de rester en classe. C’est ce que j’avais choisi, les autres enfants s’amusaient dehors gaiement. Mais, j’avais choisi de rester pour une bonne raison Emrys. Je tenais à me venger pour Teddy mon ours en peluche, pour ça j’avais volé son goûter dans son sac. Bien évidement j’aurais pu le manger mais, je ne pouvais pas. « ROBIN !!!!! » Un léger sourire de satisfaction vinrent se loger sur mes lèvres, certes ce n’était pas un plan ultra diabolique. J’essayais comme je le pouvais de lui rendre l’appareil, maman et mon oncle ne seraient pas fiers de moi à l’instant. Mais, il avait volé mon ours ! Je finis par me reconcentrer sur les élèves dehors, je l’attendais patiemment assise sur la chaise. Il courait rapidement afin de s’arrêter net devant l’encadrement de la porte. Je posais mes yeux sur lui avant de lui gratifier de mon plus beau sourire. « T’as l’air énervé Emrys, quelqu’un a piqué ton goûter ? » Oui j’étais fier de moi, je savais qu’il ne ferra rien contre moi. J’étais une fillette et j’étais bien trop précieuse pour qu’il me tue s’il voulait récupérer son goûter. « Allez Roro’ rends moi mon goûter. » « Non ! » Emrys s’approcha de moi avant de poser ses deux petites mains sur le pupitre, il était vraiment énervé et je ne sais pas pourquoi il ne pleurait pas ? C’était typique des garçons il faut croire. « Tu l’auras quand tu l’auras ta boîte de Batman Emrys, mais pour l’instant j’ai décidé de la garder pour moi. » « C’est par rapport à ton ours en peluche ? » D’un coup je tournai la tête de gauche à droite, un sourire s’afficha sur son visage. Je ne voyais pas ce qui le faisait sourire d’ailleurs. « Tu peux la garder la boîte. » Il fourra ses mains dans ses poches se dirigeant tranquillement vers la sortie. Je me lançai à sa poursuite avant de lui taper sur l’épaule. « Non ça ne devait pas se passer comme ça gros nigaud. » « Nigaud ?! Vraiment ? » « Ben quoi ?! Je suis bien élevée ! » « Voler, c’est aussi un signe de politesse ? » Du haut de nos huit ans voila déjà comme les adultes à se renvoyer la balle. Je sortis de la salle et rejoindre mes camarades de classe dans la cour. Suivit de près par Emrys, il était mon voisin il était arrivé depuis peu. Nous étions devenus rapidement amis même si on se chamaillait souvent pour un rien.

Chapitre 2 ✗ 'Cause when a heart breaks no it don't breakeven... even... no

A bout de souffle je finis par m’assoir sur le parquet de la salle de danse, cela faisait déjà neuf ans que je dansais. C’était la seule chose où je m’investissais à fond, où j’avais l’impression de faire sourire ma mère. Depuis le fameux soir je n’ai jamais osé lui dire que j’avais tout entendu, de plus j’avais pris conscience d’une chose. Je ne voulais rien savoir de lui, peu importe où il se trouve combien d’enfant il a, je refusai de connaitre sa vie. Pourquoi il ne voulait pas de moi ? Pendant six ans il avait laissé un manque aussi gros que l’océan Pacifique. Mais maman a su combler ce vide avec son frère, mon oncle était plus un père pour moi. Il a toujours été là pour moi. Aujourd’hui j’étais une adolescente saine d’esprit et ma vie allait très bien sans lui. Je fixai l’horloge voyant que j’étais en retard pour l’anniversaire de ma mère. Je courus à l’autre bout de la salle de danse pour prendre mon sac, je devais encore passer au secrétariat pour régler ce semestre. Je passai une serviette sur mon visage avant de courir vers le secrétariat. Madame Hopkins était toujours souriante, et très gentille avec moi. Je la connais depuis que je sais marcher. « Tu devrais lever le pied sur tes entrainements petite. » Un sourire s’afficha sur mon visage, elle était en quelque sorte une grand-mère pour moi. D’ailleurs je devais plus me soucier d’elle par rapport à ses propres petits enfants. « J’aimerai bien mais tu sais aussi bien que moi qu’il y a une compétition. » Hopkins se mit à sourire avant de poser ses lunettes sur son nez. « Ce n’est plus la peine de payer, la somme a été réglée dans son intégralité. » Je plissai mon front laissant apparaitre des rides peu gracieux. Je ne comprenais pas vraiment qui avait bien pu payer. « Comment ça en intégralité ?! » « Oui, de plus il a payé pour trois semestres. » « Oncle Sammy ?! » Hopkins se contenta de secouer la tête de gauche à droite, qui avait bien pu payer une telle somme. Je me mis la lanière de mon sac sur mon épaule, fit un simple signe de la main en guise d’adieu. Je me mis à nouveau à courir, me demandant qui avait bien pu payer. Cinq minutes plus tard j’étais arrivée chez moi, jetant mon sac dans l’entrée. « Maman ?! » Un bruit de tasse je me dirigeai vers le salon, maman se tenait près d’un homme. Vu l’air gêné de maman j’en déduisis qu’elle le connaissait. « Ma puce laisse moi te présenter Robert, un vieil ami. » Il tendit sa main mais je le fixai, je ne sais pas ce qui m’écœurait le plus le mensonge de ma mère, ou le fait que je ressemblais à ce type. « Robin ta mère m’a beaucoup parlé de toi. » « Ce n’était pas réciproque. » Maman me regarda avec des énormes yeux, tandis que le fameux Robert souriait. « On croirait entendre ta mère à ton âge. » Je croisai les bras me demandant qui était ce type, pourquoi il débarquait que maintenant. « C’est vous qui avez payé pour la danse ? » Il hocha simplement de la tête, ça suffisait amplement pour que toutes les pièces du puzzle soient rassemblées. « Robin il faut que je te dise… » « Comment as-tu pu le laisser entrer ? Pendant quinze ans il n’a rien fait ! Quinze ans maman ! » « Tu ne lui as jamais dit ? » Maman fit non de la tête, les larmes commençaient à couler le long de ses joues. Pendant quinze ans elle m’aurait menti. « Robin je suis désolée… » « Pas autant que moi, joyeux anniversaire maman. » Je couru vers ma chambre fermant à clé, je pris quelques vêtements en les fourrant dans un sac. J’ouvris la fenêtre et sautai, je savais où je devais aller. Emrys serait là pour moi à défaut de mon oncle qui était en voyage.

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Maman,

Je t’écris cette lettre, que d’ailleurs j’ai du recommencer une centaine de fois. Emrys et oncle Sammy m’ont conseillé d’écrire ce que je ressentais. Je dois dire que c’est une tâche plus délicate que je ne l’aurais cru. Je vais essayer au mieux de l’écrire, je ne sais pas par où commencer. Peut être par présenter mes excuses pour cette scène aussi ridicule. Je n’aurai pas du me mettre en colère et m’enfuir comme ça. J’aurai du rester pour discuter avec toi, à tête reposée. Je me rends compte que je n’ai pensé qu’à moi, je ne me suis jamais mise de ton côté. Tu avais surement une bonne raison de me cacher la vérité. Mais d’un autre côté tu as fait grandir en moi un manque, l’absence d’un père qui ne l’était pas tant. Je sais que sa présence n’était pas la meilleure, mais je ne t’en veux pas. Au fond tu n’écoutais juste que ton instinct maternel. Je me suis montrée égoïste et bornée, rejetant la faute sur toi. Te blâmant de tous mes soucis, tu n’étais fautive. Tu m’aimais juste un peu trop. Il y a bien une chose que je tiens à faire de vive voix, présenter mes excuses et te dire ô combien je t’aime. Je ne sais si tu vas me pardonner mais sache que personne n’a la chance d’avoir une maman comme toi.

Robin, ta fille qui t’aime.

Chapitre 3 ✗ we just now got the feeling that we're meeting for the first time.

Il y avait déjà beaucoup de monde à la marina, j’avais fini ma dernière année au lycée. Maman s’était mariée depuis peu avec un homme. J’avais aussi gagnée une frangine, je dois bien l’avouer que je ne l’appréciais pas au début.J’étais fraichement diplômée et je devais être heureuse non ? J’étais ailleurs, depuis deux semaines je n’avais pas adressé un mot à Emrys. C’était bien la première fois que nous restions tous les deux aussi loin de l’autre. Je n’avais même pas osé faire le premier pas, trop honteuse de ce que j’avais fait. Pourtant je mourais d’envie de lui parler mais, tout comme lui j’avais un orgueil pas possible. J’étais assise à une table regardant les autres dansaient, rire de bonheur. Un léger soupir cassa le silence de ma table. Je ne savais plus quoi faire, pour le retrouver et me faire pardonner. Pourtant ce n’était pas dans nos habitudes de nous engueuler à ce point. A croire que nos hormones nous jouaient des tours. Je me levai prenant tout le courage que j’avais. Cherchant du regard Emrys il devait surement se promener près des berges, la musique baissa de plus en plus. La faible luminosité n’arrangeait pas ma quête, mais je pu distinguer la silhouette de mon meilleur ami. Un sourire s’afficha sur mes lèvres j’accélérai un peu mes pas. Je n’avais jamais ressenti ça, cette joie immense qui prend d’un coup le cœur. C’était comme si j’avais la tête à l’envers. Mais, je me sentais aussi nerveuse ceci passa rapidement au second plan. « Emrys ! » Ce dernier se retourna avec quelqu’un d’autre mon cœur s’arrêta de battre techniquement parlant. Je fis demi-tour avant même qu’il n’est pu dire quoi ce soit. Je pris la direction de la maison, les larmes aux yeux. « Roro attends ! » Je m’arrêtai lui faisant face, il fut étonné de me voir les larmes aux yeux. Il s’approcha doucement comme si j’étais un chat sauvage. « Va rejoindre Isabella. » « Non tu ne vas pas bien. Qu’est ce qui se passe ?» Le mot était faible encore, je savais qu’Emrys avait le béguin pour Isabella à une époque. Il avait ce qu’il voulait encore. « Rien je te dis, laisse moi tranquille. » « Roro je te connais, alors s’il te plait arrête. » Je pleurais encore plus j’avais mal, il ne m’appartiendrait jamais. Mais je devais me libérer de ce point. Lui faire comprendre ma douleur, mon envie d’être avec lui. « Je t’aime Emrys, si tu veux tout savoir je crève de jalousie à chaque fois que tu sors avec une fille. Je ne sais pas si je vais encore supporter tout ça. Chaque jour qui passe je me fais violence, pour enfouir ces sentiments que j’ai pour toi. » Je pris enfin ma respiration, Emrys semblait perdu devant autant de confession de ma part. A sa place j’aurai été pareil mais j’espérais encore qu’il puisse dire ces mots magiques. Mais, la réponse fut tout autre il m’embrassa tendrement. C’était mieux que je l’espérais, jusqu’à ce qu’il se remette à parler. « Tu en as mis du temps. » Il déposa un baiser sur mon front riant aux éclats devant ma mine peu expressive. Je croyais rêver mais éveillée, qu’on me pince de suite.

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J’ouvris la porte de l’appartement découvrant des valises dans le couloir, je posai les clés dans le fourre tout. Les sourcils légèrement froncés, le silence avait envahi l’appartement. Je ne bougeais plus, comprenant que mon fiancée allait partir. Il m’avait parlé de ce projet une centaine de fois, sans jamais le réaliser. Nos disputes ne tournaient qu’autour de ce départ, ma vie était ici à Myrtle Beach. Je nous voyais vivre ici, finir nos études ensemble nous avions que vingt ans et encore toute la vie pour voyager. Les pas pressés d’Emrys se fit entendre, me voyant là les bras ballants le long du corps. Il ne m’adressa aucun sourire, ni même un regard compatissant. J’essayais de ne pas céder à mes pulsions, lui dire des mots pas très jolis. Mais la tentation était bien trop grande pour la contenir plus longtemps. Je laissais la colère envahir mon esprit. « Tu comptais partir sans rien me dire ? » Il poussa un soupir et déposa une autre valise par terre, je le voyais venir avec sa voix mielleuse à souhait. Il ne manquait plus que les violons on se croirait dans une série B. Il posa ses mains sur mes épaules, plongeant son regard dans le mien. « Viens avec moi, Robin. » Je secouai énergiquement la tête. « Non ma vie est ici Emrys. On peut être heureux dans cette ville. » « Peut être toi, j’ai envie de voyager Robin. Voir d’autres villes j’étouffe ici. Tu comprends ? » Bien sur que je comprenais, il ne m’aimait plus je ne lui suffisais plus. Les larmes franchirent la barrière, une explosion tel un volcan. « Et tu fais quoi de nous deux ? Trois ans de vie commune ! » Je pouvais tout lui pardonner mais pas ce geste, trois ans que nous vivons ensemble. Je lui avais partagé mes doutes, mes angoisses, mes joies, mes envies même notre futur. Tout ceci n’était que des paroles en l’air. Comment avait-on pu en arriver là ? Où est-ce que j’avais raté dans notre relation ? « Je le sais Robin, alors pourquoi tu ne veux pas venir avec moi ? Il n’y a rien qui me retient ici. » « Je crois que j’ai eu ma réponse. » « Ce n’est pas ce que je voulais dire. » Je le giflai sans le moindre remord, je ne comptais plus pour lui. Je m’étais trompée sur lui, Emrys avait changé depuis le lycée. Je regrettais déjà le début de notre relation, nous étions si fougueux. Maintenant nous étions comme ces couples où la routine prend le pas. Je venais de perdre celui que j’aimais. Sans un mot il prit ses valises, ne te retourne pas Robin. Ne faiblit pas reste forte, il ne mérite pas ses larmes. « Je t’aime. » Presque inaudible, la porte claqua c’est à ce moment là que je fis volte-face. Me demandant comment j’allais survivre.

Chapitre 4 ✗ you can break everything, got the chemicals?but you can't explain a love like ours.

Des coups martelaient ma porte à nouveau, j’étais là assise par terre les cheveux en pagaille adossée à cette fichue porte. Je fermai les yeux priant pour qu’il parte, mais les coups continuèrent. Je voulais être seule disparaitre de la surface de la terre, même ma propre demi-sœur ne pouvait rien pour moi. Je ramenai mes genoux contre ma poitrine, laissant échapper ses perles salées qui piquaient mes yeux. « Robin, je sais que t’es là ouvre cette porte ! » La voix de mon meilleur ami, Clyde. Je l’ai rencontrée au début de mon entrée en faculté, il était à sa deuxième année. Clyde m’avait beaucoup aidé. Il était en quelque sorte mon « guide », puis nous avions sympathisé devenant meilleur ami. Depuis le départ d’Emrys, j’étais l’ombre de moi-même. Je refusais de sortir, de voir du monde. Refusant même de parler avec ma famille. « Robin s’il te plait…. » « Va t en Clyde, je n’ai besoin de personne. » Un petit rire se fit entendre dans le couloir, il avait raison de rire. Je m’enfonçai de plus en plus, je préférais simplement esquiver la réalité. Je me levai malgré la pénombre dans mon appartement, je savais ce que je faisais. Je tournai la clé, ouvrit la porte et fonçai dans les bras de Clyde. Je m’y sentais en sécurité, protégée du monde extérieur. Comment pouvait-il être aussi patient avec moi ? « Il est parti… parti…. » Les bras de Clyde se serrèrent un peu plus autour de moi, des mots doux glissèrent dans le creux de mon oreille. Il avait toujours su me réconforter, il avait toujours su trouver les mots justes ce qui parfois m’énervais. Il passa sa main dans mes cheveux, il glissa ainsi ses mains sur mon visage avant de poser ses lèvres sur mon front. J’ignorais comment j’allais le remercier, pour son soutien. Il m’emmena dans mon salon, m’obligeant à m’assoir dans mon canapé. « Jamais je ne te quitterai, tu le sais. » Je me remis à pleurer de plus belle, c’était les phrases qu’il prononçait. Comment y croire à nouveau ? Jusqu’à preuve du contraire Clyde ne m’a jamais menti. « Promets le moi, si tu ne tiens pas cette stupide promesse je te jure que je te tue. » Un sourire se dessina sur ses lèvres, laissant entrevoir ses dents blanches. Il glissa sa main dans la mienne, posa son autre paume sur ma joue remplie de larmes. « Promis, maintenant essuie ces larmes je préfère quand tu souris. » N’ayant pas la force de le faire, il prit ma main et m’aida à les essuyer. Je n’avais jamais vu Clyde de cette manière doux avec les femmes. Il était plutôt un dom juan. « Embrasse-moi. » Clyde fut étonné par ma demande, moi-même je me surprenais. Mais contrairement à ce que j’aurais pu penser il s’exécuta.

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Cinq ans sans toi, j’ai réussi à vivre à me reconstruire. Retrouver le gout à l’amour, reprendre ma vie en main. Aujourd’hui tu reviens sans crier égard, comme si nous nous étions quittés hier seulement. Qu’attends-tu de moi ? Je ne veux pas retomber dans tes filets, j’ai bien trop souffert de cette rupture. Pourquoi diable es-tu revenu me mettre la tête à l’envers ? J’essayais de le nier coûte que coûte mais, je n’y parviens pas. Je t’aime encore, mais je ne te donnerai pas cette joie de tomber dans tes bras. Tu devras t’en tenir à cette amitié, pourtant je sais que je joue avec le feu. Je devrais surement arrêter avant d’entrainer dans ma chute mon ami. Je l’aime aussi et il m’aime, peut être que je ne l’aime pas de la même façon que lui. Mais lui au moins sera toujours à mes côtés, il m’a donné ce que tu as fui, un avenir heureux. Certes nous étions des meilleurs amis avant, aujourd’hui des amants depuis trois ans. J’ai mis du temps à le trouver, je me suis perdue de nombreuses fois or Clyde a toujours été là pour moi. Maintenant je vais devenir sa femme, fonder avec lui une famille. Pourtant j’ai l’impression que je m’éloigne chaque jour de lui, tombée un peu plus dans tes bras malgré moi. Non je dois être forte m’éloigner de toi, ne pas t’écouter à nouveau Emrys. Laisse-moi vivre ma vie, laisse-moi toucher le bonheur. J’aime Clyde autant que toi tu m’aimes, il y a bien des choses que j’ai partagé avec toi. Mais le jour où tu es parti, tu aussi fais une croix sur nous deux. Maintenant je veux que tu sois juste un souvenir, non mon avenir. Je n’ai pas le droit de faire souffrir Clyde.

Adieu….